De la science-fiction à la réalité: les langues dites “extraterrestres”
Quelques-uns d’entre nous se sont probablement imaginés dans une conversation avec un extraterrestre, à la “Star Trek” ou “Rencontres du troisième type”. Cependant, comment serait réellement ce processus d’apprentissage pour un être venant de Mars ? Pour cela, nous devons examiner les langues dites “extraterrestres” présentées dans diverses œuvres de science-fiction. Ces langues résistent souvent à nos habitudes linguistiques terriennes, utilisant par exemple des constructions syntaxiques étrangères, des sons indistincts pour nos oreilles, ou des modes de communication non verbaux tels que des signaux lumineux.
Les théories scientifiques pour l’apprentissage des langues par des non-humains
Toutefois, les scientifiques nous mettent en garde contre des prévisions trop anthrocentrées. Le chercheur en linguistique Noam Chomsky a théorisé l’existence d’une “grammaire universelle”, une structure de base inhérente à toutes les langues humaines. Cependant, il n’y a aucune raison de croire qu’une telle structure serait partagée par une espèce non humaine. De plus, les chercheurs en intelligence artificielle ont démontré que des systèmes non humains peuvent apprendre à produire une forme de langage sans avoir accès à une telle grammaire inhérente.
D’autres hypothèses se basent sur les études en éthologie, l’étude des comportements animaux. Si nous prenons l’exemple des dauphins et des grands singes, qui ont démontré une certaine capacité d’apprentissage linguistique, il semblerait que la flexibilité cognitive et la plasticité du cerveau soient des facteurs clés dans l’apprentissage d’une nouvelle langue.
Les enjeux linguistiques pour une possible communication intergalactique
D’un point de vue purement linguistique, certains ont proposé que nous pourrions enseigner l’anglais à des Martiens de la même manière que nous le ferions avec des humains, en commençant par des concepts simples et progressant vers des constructions plus compliquées. Néanmoins, pour y parvenir, nous devrions d’abord établir un moyen de communication basique.
Faut-il alors envisager d’autres formes de communication que le langage verbal ? Un système de communication visuelle, par exemple, pourrait être une option. C’est d’ailleurs une hypothèse que nous avons déjà mise en pratique : le message d’Arecibo, envoyé dans l’espace en 1974, était une tentative de communication basée sur des pictogrammes.
Un autre défi serait le temps de réponse. L’envoi d’un message à Mars prend, selon son positionnement, entre 3 et 22 minutes. Cela signifie qu’une interaction en temps réel n’est pas envisageable, et que nous devrions adapter notre façon de communiquer et d’enseigner.
Pour résumer, si l’idée de communiquer avec des Martiens est fascinante, lots of challenges remain… Nous faisons donc face à toute une série de défis scientifiques et linguistiques pour concrétiser cette idée.